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21 mars 2011

On ne met pas de titre à la Révolte.

Vous n’avez pas pu les ignorer, même au fin fond de l’Atlantide la cité perdue, les échos des événements actuels au Japon ne peuvent vous être étrangers. Tsunami, tremblement de terre, centrale nucléaire de Fukushima  susceptible de céder, relâchant ainsi un gaz extrêmement radioactif (là on fait un flash back sur Tchernobyl, Hiroshima et Nagasaki), les japonais sont en très mauvaise posture. Pourtant, loin de s’affoler, ils continuent à mener leurs vies comme s’il n’en était rien, entre deux déblayages de maisons. Ca c’est pour les habitants de villes plus ou moins épargnées et dynamiques telles Tokyo. Mais pour des villes telles que Rikuzentakata, ce sont larmes, cris, désespoir, précarité et mort qui les attendent. Bien entendu, l’aide humanitaire ne s’est pas fait prier et de toute part on incite au don, à l’envoi de matériels, vivres, et hommes pour aider.




Cet appel a dû tomber dans l’oreille du cher Président Congolais Denis Sassou Nguesso puisque ce dernier, relayé par Facebook et autres réseaux sociaux après ceux d’informations, a fait une promesse de dons. Monsieur veut aider les japonais. « Très bonne initiative » dira-t-on. Oui. Sauf quand on n’a pas les moyens de. Je m’explique : certes c’est un bon geste,  mais quand on sait que le Congo fait partie des « pays du sud » et que, comme dans la plupart des Etats Africains, misère, insalubrité et souffrance sont le lot quotidien des divers peuples, je dis stop. Nous nageons en plein délire. Pourquoi ne pas mettre à disposition l’argent mis en jeu pour tenter d’aider les populations trop désœuvrées et  appauvries plutôt que des japonais à l’autre bout de la terre avec qui nous n’avons aucune affinité ? Pourquoi privilégier des étrangers plutôt que son peuple même ? Pourquoi tant l’ignorer et le mépriser ? Les japonais valent-ils « plus » le coup que ses compatriotes et ses hypothétiques électeurs ? Est-ce ça la politique Africaine contemporaine ? Un tel comportement n’a suscité en moi que révolte, dégoût et lassitude. Lassitude de voir un pays dont la devise est « Unité, Travail, Progrès » qui n’avance pourtant pas, où les personnes n’ont plus les moyens de travailler et que la misère a déjà beaucoup trop divisé.


Prière quotidienne pour un peuple qui souffre depuis trop longtemps et à qui on réserve encore de nombreux jours sombres.


Eden

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